Appel exceptionnel : Fonds d’urgence pour l’école libre

Chère Madame, chère Mademoiselle, cher Monsieur,

La crise du Covid-19 a tout désorganisé. Comme tous les établissements scolaires, les écoles indépendantes ont dû fermer durant deux mois à la demande du gouvernement. Elles doivent rouvrir à présent malgré un flou sanitaire et juridique préoccupant, en trouvant les moyens de mettre en œuvre un protocole sanitaire long de 54 pages pourtant quasi impossible à respecter. Et pour elles, pas de distribution de masques, ni de gel hydroalcoolique, ni de rien ! Au nom de quoi l’État exclut-il les écoles indépendantes du bénéfice des distributions de matériel de protection sanitaire qu’il organise pour les écoles publiques ou sous contrat ? Certainement pas en tout cas en raison de leur liberté d’organisation : cela n’aurait pas de sens. Le gouvernement ne s’en est d’ailleurs pas embarrassé lorsqu’il les a fermées comme les autres établissements scolaires, le 16 mars dernier. Un enfant de France est un enfant de France. Voilà tout. Le virus ne fera pas de différence entre les écoles et entre les élèves. Il est également dangereux pour tout le monde. C’est pourquoi l’État devrait accorder une égale protection à chaque enfant.

Ainsi, une fois de plus, les écoles indépendantes ne sont pas traitées équitablement alors qu’elles sont pourtant nécessaires à notre pays, et que l’Éducation nationale le sait pertinemment. L’école publique est conçue pour un élève type qui n’existe pas. Les écoles indépendantes emplissent une mission indispensable avec courage et responsabilité. Elles répondent aux besoins concrets et bien réels des élèves, tous différents dans leurs aptitudes, leur capital familial ou leurs aspirations.

Elles ont déployé des trésors d’ingéniosité pour enseigner à distance durant le confinement et préparer la réouverture. Elles sont indispensables à notre société, si nous voulons rester dans une société libre. Alors c’est à nous de nous mobiliser pour défendre et soutenir les écoles indépendantes. La continuité de leur activité est indispensable aux familles et aux enfants qui leur font confiance. Car tout est là : sans pluralisme des écoles, pas de liberté véritable, pas de démocratie… Notre liberté scolaire n’est pas un luxe. C’est une nécessité humaine, politique, religieuse, intellectuelle, si nous tenons à nos libertés, à notre identité, à notre vocation d’êtres libres et responsables.

À cause de cette situation exceptionnelle, je vous écris aujourd’hui cette lettre en des circonstances peu communes, parce que votre soutien financier est nécessaire et urgent. Je sais que vous-mêmes manquez de visibilité et que vous devez soutenir prioritairement votre famille ! Mais la pérennité des écoles libres n’est pas facultative ; c’est une condition de notre liberté, laquelle subit des restrictions multiples en ce moment. Je sais que vous en êtes totalement conscients. Et si nous ne soutenons pas, résolument et dès à présent, les écoles indépendantes, les circonstances actuelles qui les plongent dans la tourmente risquent de les décimer.

L’association Créer son école a fait un maximum pour les aider durant le confinement, notamment par ses conseils juridiques, ses formations « Covid-19 » et son dialogue avec le ministère de l’Éducation nationale pour que les écoles indépendantes soient traitées équitablement.

Ainsi, vous le savez, nous avons réussi à éviter que les élèves des écoles indépendantes soient gravement pénalisés pour le baccalauréat. Le gouvernement avait annoncé qu’ils passeraient ce diplôme national en candidats libres, à la rentrée, ce qui aurait fait capoter leur processus Parcoursup d’intégration dans les études supérieures : nous avons finalement obtenu qu’ils le passent comme tout le monde avant l’été au contrôle continu. C’est une victoire dont notre association Créer son école peut se réjouir et que le journal Le Figaro a saluée comme telle (article de Caroline Beyer, 4 avril, https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-eleves-des-lycees-hors-contrat-passeront-aussi-leur-bac-en-controle-continu-20200404).

Cette victoire, ce fut aussi la vôtre, car ce n’est que grâce à vos dons passés que nous avons pu répondre présents en pleine crise et ne pas abandonner les écoles vraiment libres. Nous avons formé et conseillé les directeurs d’école sans relâche pour les aider à passer la crise sans trop de casse sociale, sanitaire ou pédagogique. Notre juriste a répondu à plus de 1000 questions. Nous avons aussi multiplié les formations sur mesure : ainsi nous avons formé en ligne le 6 mai dernier 80 directeurs d’école. C’est important pour eux que nous soyons à leurs côtés pour les aider à faire face.

Mais nous ne pouvons pas en rester là. C’est pourquoi je viens vous solliciter de manière exceptionnelle pour ces écoles libres qui sont déstabilisées ou qui vont l’être dans quelques semaines – et pour plusieurs mois – par la crise économique. Nous avons reçu déjà une dizaine de SOS et d’autres vont nous parvenir au cours de l’été. 

En effet, les écoles ont perçu moins de dons que d’habitude ; elles ont subi une envolée des impayés de frais de scolarité même si les parents, attachés à leur école, ont joué le jeu autant qu’ils le pouvaient. Mais ceux qui sont des entrepreneurs indépendants ou des salariés frappés par le chômage partiel n’y arrivent pas. Le manque de visibilité économique pousse aussi beaucoup de parents à s’interroger sur le maintien de leurs enfants dans les écoles indépendantes l’année prochaine. En auront-ils les moyens avec la crise économique qui s’annonce ? On peut estimer à 30 % environ l’effondrement des ressources des écoles. Celles qui pratiquent des frais de scolarité bas, qui accueillent nombre de familles nombreuses avec des tarifs dégressifs ou qui sortent d’investissements importants les laissant sans trésorerie de sécurité vont être en grave danger.

Laisserons-nous les écoles libres faire faillite parce qu’elles n’ont pas les moyens de passer la crise ? Laisserons-nous tant d’efforts cumulés se perdre ? La réponse est clairement non !

Ce serait de la folie. L’éducation des enfants est centrale. Dans tous les peuples ambitieux pour eux-mêmes et leurs descendants, le niveau d’investissement dans l’éducation est élevé et ne peut pas relever que de la dépense publique et socialisée. L’école n’est pas une dépense que l’on sacrifie. Nous devons tous nous mobiliser pour l’école, pour que les écoles libres, que nous avons eu tant de mal à créer, à soutenir, à faire grandir, puissent traverser cette crise et continuer à accueillir des milliers d’enfants.

C’est pourquoi l’associationCréer son école met en place un FONDS D’URGENCE POUR L’ÉCOLE LIBRE et vous propose d’y contribuer en lui adressant un don, en fonction de vos moyens. Ce fonds permettra d’accorder des aides financières à des écoles en difficulté de trésorerie mais dont le modèle économique d’ensemble est sain et le projet éducatif sérieux. 

Ces écoles vont rencontrer des problèmes dès la fin de l’été, surtout qu’il est vraisemblable qu’elles aient à réaliser des réorganisations et investissements coûteux d’ici la rentrée pour respecter les nouvelles normes sanitaires. Si par exemple le nombre d’élèves était limité à 15 au lieu de 25 par classe, c’est tout le modèle économique des écoles qui en serait bouleversé… C’est donc maintenant qu’il nous faut réagir pour leur permettre de passer le trou d’air de la rentrée. 

Si vous voulez porter secours aux écoles vraiment libres, en un moment vital, alors faites-nous parvenir votre don à l’ordre de Créer son école en précisant bien que vous souhaitez l’affecter au Fonds d’urgence pour l’école libre. Vous pouvez l’effectuer en ligne ou par virement ou encore par chèque adressé à l’association (voir le bulletin de soutien exceptionnel ci-joint). N’hésitez pas à en parler autour de vous et à expliquer que c’est maintenant qu’il faut agir pour les écoles libres, avant qu’il ne soit trop tard, parce que nous tenons à ce qu’elles apportent à nos enfants et à ceux qui viendront après eux. 

Si vous souhaitez faire un don déductible de l’IFI, merci de nous contacter à [email protected] ou au 06 16 71 07 99 car nous avons une fondation partenaire habilitée à recevoir votre don et à émettre un reçu fiscal adéquat.

Je compte sur vous.

Avec l’assurance de mon entier dévouement,

Anne Coffinier


NB : Sur cette campagne tout à fait exceptionnelle, 100 % de vos dons seront versés aux écoles en difficulté. Si vous voulez nous apporter votre soutien, vous pouvez bien sûr toujours faire un don distinct à l’association Créer son école, par chèque ou virement ou paiement CB séparé.

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